Sañap (muchic): Croisement de chemins.
Elle est située dans la marge droite du fleuve Saña. Il fut fondé avec le nom de Santiago de Miraflores, le 29 novembre 1563 par le capitaine Baltazar Rodríguez dans la place de Tambo Real. La fondation s'fait avec l'autorisation du vice-roi don Diego López de Zúñiga et Velasco, Comte de Nieva. Vite Saña devint une ville prospère grâce à être situe dans une fertile vallée, elle rivalisa avec Trujillo pour devenir la deuxième ville du Pérou. Elle se l'appelait le “petit Potosí” ou aussi le “Séville du Pérou” elle comptait sur 13 églises, en plus de grandes bâtisses et petits palais.
De sa juridiction dépendaient les caciques de Reque, Collique, Cinto, Lambayeque, Túcume, Illimo, Jayanca, Olmos, Ferreñafe et Pacora.

Elle a été pillée par le pirate flamand Eduardo Davis le 3 mars 1686 qui rentra par le port de Chérrepe avec quelques deux cents hommes. On raconte que la bottine alla de cent millions de poids.
Donc la ville fut détruite par une inondation le 15 mars 1720, qui laissa Saña en ruines.  Seulement, ont survécu les restes de l'église gothique des augustins et des couvents des ordres de San Francisco, San Augustin, La Faveur et San Juan de Dieu. C’était alors que les habitants principaux émigrèrent au Lambayeque où ils construisirent ses demeures au style néo-classique. 
Beaucoup d'esclaves noirs vivaient en Saña et il y eu qui considérèrent sa destruction comme châtiment divin, ceci à cause des coutumes païennes que les esclaves pratiquaient avec l’approbation de ses maîtres espagnols.
Saña est aussi un lieu historique pour l'église catholique, puisque ici mourut Saint Toribio de Mogrovejo en 1606.