F

F
Perou Guide

 

 

 

 

 

 

F
G
 
CHAN CHAN

Capitale politique et administrative de royaume Chimu, elle s'étendait sur plus de 20 km2, aujourd'hui elle ne couvre plus que 14 km2. Elle était considérée comme la plus grande Ville de Boue au monde. Le 28 novembre 1986, l'UNESCO la déclare au Patrimoine Culturel de l'Humanité.

LE NOM
On ne connaît pas son nom d'origine et on ne sait pas non plus si le nom "Chan Chan" couvrait toute la ville.
Les premiers chroniqueurs n'utilisent pas ce nom; ils se réfèrent au lieu en parlant de "la Ville de Chimu", nom donné à la vallée, puis au Palais de Grand Chimu.

En 1791, dans le journal le "Mercurio Peruano" apparaît le nom de Chan Chan, utilisé depuis peu.
L'étude d'anciens documents montre que le nom de Chan Chan correspondait à une région de marais salants qui se  trouvaient sur la route de Huanchaco, sis à l'intérieur du Chan Chan actuel.
On doit la signification du mot Chan Chan, dérivé du Muchic Jan Jan, Soleil, Soleil à Ernst Middendorf (1892). Selon Zevallos Quinones, le terme n'a rien à voir avec la région puisqu'on y parlait le Quingnam. Chechengo (1679) pourrait être la première appellation de la ville.

POPULATION
Selon Kent Day, la population s'élevait de 20 à 30 mille habitants et selon John Rowe on en  compterait 500 milles sur tout le territoire Chimu.
Selon Middendorf (1894) on comptait 100 mille personnes. A la période de la décadence, elle n'aurait plus été que de 5 à 10 mille habitants.

ARCHITECTURE
Trois types d'architecture

L'Architecture Monumentale aux fortifications rectangulaires ou citadelles, résidence de la classe élevée. Lieu de « Huacas » ou Temples.
L’Architecture Intermédiaire  aux constructions en adobe, habitations de la petite noblesse et des caciques.
L'Architecture Populaire, la plus simple, construite de roseaux et de boue où logeaient les artisans.

EMSEMBLES FORTIFIÉS
La ville comprenait dix ensembles fortifiés. En 2006, l'INC, Instituto National de Cultura en a changé le nom. Ils présentent les mêmes caractéristiques : un long escalier, un accès exigu, un agencement des lieux complexe et très élaboré.
Les chercheurs n'ont pas pu prouver que ces immenses enceintes étaient des palais, faute de preuves. Ils ont au contraire montré que ces ensembles étaient bien des lieux de cérémonie et que leur fonction finale était de servir de tombe ou de mausolée pour les momies des rois Chimu.

SEQUENCE DE CONSTRUCTION
Les chercheurs ne sont pas vraiment tous du même avis. Certains pensent que la ville s'est construite en une  seule fois (Lanning 1967), d'autres ont suggéré une construction et une occupation de la ville par étapes.
Les recherches ont été faites sur la base des constructions en U (Andrews 1972), les terrasses funéraires (Pozorski 1974), le plan des citadelles (Day 1973) et le genre d'adobes (Kolata 1978, 1982,1990).

PREMIERE ETAPE (850-1100 apr. J.C.)
Elle débute avec la construction de la citadelle CHAYGUAC dont l'aménagement intérieur est simple, suivie de celle de Uhle, plus complexe cette fois-ci avec des locaux administratifs (audiences). On peut y voir  un nouvel élan économique basé sur le tribut. 

DEUXIEME ETAPE (1125-1370 apr. J.C.)
Elle correspond à la construction de la citadelle du Laberinto qui amène une nouveauté : la construction tripartite. La citadelle Gran Chimu date de la même époque, la plus grande de Chan Chan, elle a des places spacieuses, de nombreux entrepôts et annexes. On assiste à la centralisation du pouvoir politique et économique.

TROISIEME ETAPE (1370-1470 apr. J.C.)
La taille des citadelles diminue ainsi que l'espace réservé aux entrepôts, les entrées diminuent. Par contre, le nombre des fonctionnaires, attirés par les profits augmente. Il fut impossible dans cette période de crise économique  de maintenir ces nombreux fonctionnaires, ce qui  affaiblit leur force face à la menace des Incas.

LA MORT, LE POUVOIR ET l'HERITAGE
D'après Geoffrey Conrad, l'héritage était "partagé".
A la mort du gouverneur, son héritier ne recevait que sa fonction politique tandis que les terres et les revenus du défunt revenaient à un groupe de parents qui en deviendraient les administrateurs puisque le propriétaire de ces biens n'était autre que le gouverneur défunt. C'est ainsi que chaque gouverneur se devait d'avoir sa propre citadelle pour y loger avec ses proches parents. S'il voulait plus de richesses, il devait les conquérir sur de nouveaux territoires.
Les citadelles étaient alors des lieux sacrés de culte funéraire, elles étaient occupées par le groupe d’individu qui gérait les biens du défunt.
Cette coutume a dû s'être développée pendant la période d'extension de la civilisation Chimu puisqu'on n'en trouve pas de traces pendant la première période.

DECADENCE ET ABANDON
Quand les Espagnols arrivèrent en 1534 la ville était abandonnée et avait perdu de son importance politique. Pendant que Huayna Capac était à Quito, il dut faire face à un soulèvement Chimu à Chan Chan, lequel fut durement réprimé. Il ya des preuves qu'une partie de la ville fut incendiée et que la famille royale, avec à sa tête Huamanchumo, fut déplacée dans le village de Mansiche.

CITADELLE NIK AN ou TSCHUDI

C'est la seule enceinte à pouvoir être visitée. Entre 1964 et 1970, des travaux  de consolidation et de restauration, dirigés par le péruvien Francisco Emilio Iriarte Brenner sont entrepris.
En 1972, le projet Chan Chan, Valle de Moche, dirigé par Michael E. Moseley et Carol J. Mackey de l'Université de Harvard permet de nouvelles excavations et fouilles.
Le nom de la citadelle est dédié à Johan Jacob Von Tschudi (Glaris 1818 - St Gall 1889 -Suisse), médecin et diplomate suisse qui vécut au Pérou de 1838 à 1842. Il a étudié le Quechua, les us et coutumes des indigènes, collectionné des éléments de la faune et de la flore du pays et s'est intéressé à différents aspects scientifiques. Il a écrit un livre« Peru. Reisekizzen des années 1838-1842 » (édité en 2 volumes 1846 ) qui fait état de toutes ses réflexions et recherches.
"Antiguedades Peruanas" qu'il a écrit avec Mariano Eduardo Rivero (Arequipa - Paris 1857) est son ouvrage le plus connu. Edité à Vienne, il est écrit en allemand. On peut y voir les plans de la citadelle qui porte son nom.
Le 14 mars 2006, l'Instituto Nacional de Cultura renomme les enceintes de Chan Chan en se basant sur la langue Muchic ou Yunga et leur donne le nom de NIK AN ce qui en Muchic veut dire "Maison du Centre" puisque elle est située entre les remparts de CHAYHUAC AN et CHOL AN.

 
TRUJILLO INFO
.
-
PROMOTIONS
PEROU INFO
Le meilleur du Pérou: Archéologie, Histoire, Écologie, Art, Société et Gastronomie.
Perou Info
s
©2024 | Reservados todos los derechos
Perouguide.com est une marque du groupe Peru Routes
F